A propos des Esséniens …
Nous entendons parler du peuple essénien depuis depuis la découverte des premiers manuscrits de la Mer Morte, mais qui étaient au juste les Esséniens ?
Tout d’abord, il faudrait savoir de quel point de vue on part puisqu’il y a deux points de vues pour répondre à cette question. En effet, il y a le point de vue que l’on peut définir comme officiel, c’est celui celui des historiens, des archéologues et des théologiens.
Ensuite vient le deuxième point de vue, celui du mystique. Celui-ci, on s’en doute, est davantage le mien.
Faisons d’abord très rapidement le tour du premier point de vue…
La découverte en 1947 des Manuscrits de la Mer Morte, aux abords du monastère de Qumrân, en Israël, s’est étalée sur une période de cinq ou six ans je crois, c’est-à-dire jusqu’en 1956.
Elle fait état de presque 900 manuscrits. Ces textes manuscrits témoignent de l’existence, il y a 2000 ans et même un peu plus, d’une communauté monastique très stricte considérée aujourd’hui comme ayant formé une secte du Judaïsme. Il s’agissait d’un regroupement d’ascètes, de moines, d’ermites vivant retirés du monde dans le désert de Judée sur les bords de la Mer Morte. Le point de vue officiel part de cela et aussi de ce qu’en a dit, dans de rares écrits, l’historien Flavius Josephe. Celui-ci a été le premier et peut-être le seul, me semble-t-il, à mentionner les Esséniens dans les textes de son temps.
L’origine des manuscrits de la Mer Morte se situe entre le deuxième et le troisième siècle avant Jésus Christ et se prolonge environ jusqu’au milieu du premier siècle de notre ère.
Passons maintenant à l’autre point de vue, le mien, celui du mystique. Je me définis effectivement comme mystique dans le sens où, depuis maintenant une trentaine d’année, j’expérimente intérieurement une perception particulière des Esséniens.
Cette expérimentation se fait à partir de ce qu’on appelle la lecture des Annales akashiques Ces Annales constituent la Mémoire du Temps. Je pense que ceux qui me lisent, savent de quoi il s’agit, c’est pourquoi nous n’aborderons pas cette notion aujourd’hui. J’ajouterai seulement qu’elle constitue mon outil de travail, un outil qui me permet, depuis trois décennies, de ¨lire¨ dans le Passé, sous forme de visions extrêmement précises et répétées, certains événements de l’Histoire et, plus spécialement, la réalité des Communautes esséniennes d’il y a deux mil-lénaires.
Lorsqu’on a la capacité d’aller chercher dans le Temps des informations, on s’aperçoit alors qu’il existait deux façons d’appartenir à la Communauté essénienne. Il y avait, bien sûr, les Esséniens des monastères, tel celui de Qumrân mais l’essentiel du ¨peuple essénien » vivait quant à lui, dans de petits villages situés pour la plupart en Galilée. C’était des villages basés sur l’entraide et constituant une véritable Fraternité emprunte de discrétion. L’ensemble de cette Communauté observait un code de vie basé sur des règles de pureté physique, mentale et morale extrêmement importantes. La notion de possession, par ailleurs, était étrangère aux Esséniens. Dans leurs villages, on mettait tout en commun. À noter aussi que les Esséniens étaient très proches de la Nature et des forces de celle-ci. Chacun avait sa famille, son travail et oeuvrait avec ardeur dans le respect du Sacré de la vie, tout en se pliant aux Traditions globales du Judaïsme dont ils estimaient être des membres ¨à part¨.
Le mode vie des Esséniens des villages était, je le rappelle, très différent de celui des moines de Qumrân, lesquels étaient remarquables pour leur grande rigidité. Ces derniers étaient des ascètes extrêmement intransigeants qui se conformaient beaucoup au code de vie du Lévitique, remarquable pour ses centaines d’interdits et d’obligations. De tels moines étaient des gens passablement – il faut le dire – intolérants. Ce n’est pas à eux que je me suis intéressé le plus mais à ceux des Communautés villageoises.
Je dois toutefois ajouter que l’idéal de ces Communautés vivant par familles était également présent au monastère du Krmel, une énorme bâtisse située sur les hauteurs de l’actuelle ville de Haïfa. Il n’existe hélas plus de vestiges de celle-ci. À son emplacement se trouve actuellement un important temple de la foi Baha’ie. C’est entre ses murs qu’étaient instruits les enfants considérés comme les plus psychiquement doués de l’ensemble de la Fraternité essénienne.
Ce temple était une École très réputée dont l’origine remontait à la Tradition égyptienne d’Aménophis III, le père d’Akhenaton.
Les Annales akashiques révèlent en effet qu’il existait une filiation très directe entre les mystiques de l’ancienne Egypte d’Akhenaton et les mystiques Esséniens. C’est cette filiation qui est fascinante. Il s’agit d’une Tradition dont la source première se perd dans la Nuit des Temps, une Tradition que les Initiés se communiquaient oralement. C’est elle que j’ai essentiellement évoquée à travers mes ouvrages. Pourquoi ? Parce que je crois que ce sont ses héritiers Esséniens, par leur sensibilité et leur perception du Sacré, qui peuvent nous rejoindre le plus.
Vous êtes effectivement connu pour avoir écrit plusieurs ouvrages sur les Esséniens et le rôle de leur Fraternité. Mais… comment êtes-vous venu à vous intéresser à ce sujet ?
Eh bien, c’est ce que j’ai un peu évoqué il y a quelques instants lorsque j’ai survolé très rapidement ma méthode de travail : la lecture des Annales akashiques. Voici donc succinctement comment cela se passe pour ceux qui ignorent encore de quoi il s’agit…
Il y a une trentaine d’années, j’ai découvert le phénomène de la sortie de la conscience hors du corps physique et, par conséquent, la capacité qu’a l’être humain de voyager en dehors de son corps. Je ne vais pas m’exprimer ici en détails sur ce qu’est ce type de voyage qu’on appelle globalement ¨astral¨, ce serait trop long… cela pourrait faire l’objet d’une autre rencontre.
Je le mentionne toutefois parce que c’est dans cet état d’extériorisation de mon âme hors de mon corps physique, que je me connecte à ce que l’on appelle la Mémoire du Temps. Cette Mémoire est accessible sur une sorte de longueur d’onde ou de fréquence vibratoire. Tout ce qui est, ce qui se vit et s’éprouve par une conscience quelle qu’elle soit s’y s’enregistre systématiquement. On pourrait dire que la ¨Mémoire du Temps¨ est analogue à un incroyable et colossal ¨disque dur ¨ informatique natuerel dans lequel le moindre événement d’une vie vient se graver.
Lorsqu’une âme – ou une conscience, si on préfère – découvre, par un certain travail sur elle même, la capacité de se connecter à cette longueur d’onde, elle parvient à entrer dans le film du passé que constituent les Annales akashiques.
Personnellement, c’est d’une façon totalement involontaire que j’ai découvert, il y a trente ans, cette méthode de travail.
L’une des conséquences de cette expérience fondamentale fut pour moi celle de la réalité de la réincarnation. J’ai alors compris clairement que j’avais vécu au sein d’une Communauté essénienne, exactement à l’époque du Christ. C’est de cette façon-là que j’ai été amené à investiguer longuement un certain passé et que j’ai réussi à en ramener des notions extrêmement précises.
Je peux ainsi affirmer aujourd’hui que j’ai grandi dans le milieu essénien d’il y a deux mille ans et que les souvenirs continuels auxquels j’ai accès me donnent régulièrement des informations à son propos. Ainsi, c’est mon propre vécu qui me pousse à écrire et à témoigner et qui fait que, sur un certain nombre de points, je ne peux être en accord avec ce que l’Église chrétienne nous transmet relativement à la personne de Jésus et à son temps. Il m’apparaît en effet indiscutable que Jésus était d’ascendance essénienne et l’héritier d’une très longue Tradition.
Partant de là, je m’aperçois chaque jour un peu plus qu’il y a une distorsion importante entre ce qui est véhiculé par le dogme, par l’immense majorité des théologiens-historiens et ce qui a pu se passer réellement dans le contexte précis de la Palestine d’il y a deux millénaires..
Il est certain que mon travail ne se limite pas à rechercher la trace des Esséniens et du véritable visage Christ dans le Temps… Cependant il est incontestable qu’avec la sensibilité que cette quête a réveillé en moi, cela colore l’ensemble de mon travail. C’est inévitable. On ne peut pas rester insensible à un vécu de cette intensité et puis passer simplement à un autre thème de réflexion et de témoignage sous prétexte de penser avoir ¨déjਠexploré celui-là… Non, je crois que les Temps évangéliques, la personne du Maître Jésus et l’apport de la Tradition essénienne à notre monde n’ont pas encore été explorés suffisamment à fond. Le seront-ils jamais assez, d’ailleurs ?
Le regard que je tente de poser sur l’origine de notre ère et du Christianisme essaie seulement de répondre aux besoins d’espérance de notre époque en perte totale de valeurs. Un véritable idéal de vie et l’espoir… c’est ce qui manque au plus grand nombre d’entre nous aujourd’hui.
Le mode de vie des Esséniens des villages. En quoi ces Esséniens étaient différents des autres ?
On le sait, le Judaïsme est une religion qui se caractérise par un certain nombre de principes assez rigides et au sein de laquelle il faut s’en tenir à l’observance d’un certain nombre de lois. Il y avait tout cela dans les villages esséniens mais leurs habitants se sentaient totalement à part dans la mesure où ils parlaient beaucoup plus librement d’un certain nombre de sujets. Il y avaient entre eux infiniment moins de tabous que dans l’ensemble du peuple qui se conformait, lui, à l’observance de la loi, à la lettre près.
Cependant, tout cela et le fait que le Maître Jésus ait été formé parmi eux ne signifie pas que les Esséniens étaient nécessairement des initiés au sens où nous l’entendons dans les milieux dits spiritualistes. Vous savez, aujourd’hui, on a tendance à les idéaliser un peu trop. On voit souvent systématiquement en eux des sortes d’initiés absolus dans les différents livres qui s’écrivent ici et là à leur sujet .
Il y avait évidemment de grands initiés parmi eux, de véritables Maîtres de Sagesse mais je dirais, au risque de décevoir certaines personnes, que la plupart des Esséniens c’étaient très simplement des personnes qui tentaient de mettre en pratique une éthique de vie où la pureté de la conscience et de la morale passaient avant toute chose, où on apprenait à partager, à donner. Certains s’appliquaient à cultiver ce qu’on appelait ¨la langue de lait¨, c’est-à-dire l’art de la parole douce et fluide. Tout cela ne veut cependant pas dire qu’ils étaient parfaits pour autant ! Il faut comprendre qu’il ne suffisait d’être essénien pour prétendre être un être de Sagesse ou encore un initié.
La plupart des Esséniens des campagnes qui étaient des gens simples et analphabètes qui, comme tout un chacun, exprimaient aussi leurs colères, leurs frustrations etc. Ils constituaient évidemment une communauté fascinante parce qu’elle avait une ouverture d’esprit largement au-delà de la moyenne à l’époque mais qu’il ne faut pas non plus, je le répète, idéaliser à l’extrême.
Il faut savoir que le nom ¨ Essénien¨ n’était pas employé communément à l’époque. On confondait généralement les Esséniens avec les Nazarites et les Nazaréens qui étaient des mystiques se démarquant, eux aussi, par le port de la robe blanche, les cheveux longs, la barbe et par certains rituels également.
La plupart du temps, quand des Esséniens apparaissaient sur un lieu, on les confondait avec les Nazaréens ou les Nazarites. En réalité, ils étaient extrêmement discrets. Ce qui les distinguait beaucoup des Nazaréens et des Nazarites, c’était leur pratique des soins et des thérapies. Ils s’intéressaient vraiment beaucoup aux plantes et aux onguents et à tout ce que l’on appelle aujourd’hui ¨soins énergétiques. ¨ On pourra y revenir plus tard. Leur Fraternité en tant que telle était relativement peu connus mais on savait qu’elle formait des guérisseurs.
Parallèlement à cela, les Esséniens étaient plutôt craints par l’ensemble de leurs contemporains parce qu’on avait l’impression qu’ils manipulaient ce qu’on appelle la magie, c’est-à-dire le maniement des lois énergétiques… avec des pratiques pas toujours très ¨nettes.¨
Ce qui n’était pas du tout le cas mais disons que cela contribuait à ce qu’ils se tiennent à part, quelquefois excessivement. Cela se traduisait chez beaucoup d’entre eux par un indéniable sentiment d’élitisme.
Il existait malgré tout une espèce de fluidité entre toutes les petites Communautés esséniennes et l’ensemble du peuple. Cela fonctionnait bien et circulait bien mais… les Esséniens n’en restaient pas moins des gens qu’on montrait du doigt. On les appréciait pour leurs talents mais on les craignait un peu.
Nombre d’entre eux se percevaient de toute évidence comme appartenant à une élite. Ils n’étaient pas systématiquement perçus comme tels mais leur marginalité intriguait, inquiétait parfois et en faisait des êtres à part avec tout ce que cela sous-entend.
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[su_spoiler title= »Étaient des initiés pour leur temps et dans l’ensemble leur contexte ? » style= »fancy »] Eh bien d’abord, il faudrait savoir ce qu’est un initié…
On peut dire qu’un initié est un être qui est en marche, qui est en quête consciente et volontaire de la Sagesse. Cette Sagesse sous-entend un ensemble de connaissances approfondies des lois énergétiques de notre univers, lesquelles permettent à l’âme et au coeur de s’épanouir. Cette Sagesse sous-entend aussi une certaine familiarité avec l’anatomie subtile du corps humain et elle autorise le contact avec d’autres formes vie que la forme terrestre.
Des êtres de cette envergure étaient en nombre relativement important dans la Communauté essénienne mais, je le répète, il ne faut surtout pas généraliser. Ils demeuraient une minorité au sein de leur minorité.
La plupart du temps, les plus doués et les plus mystiques des Esséniens passaient par l’École du monastère du mont Krmel où ils étaient soumis à une discipline de vie extrêmement exigeante de façon à ce qu’ils puissent développer des capacités psychiques puis, par celles-ci, devenir des êtres de service.
Ce qui était recherché, c’était l’ouverture de la conscience. On disait alors de ceux qui la manifestaient qu’ils étaient porteurs et transmetteurs de la Connaissance. À ce niveau- là, il est clair que malgré leurs spécificités, tous les Esséniens n’étaient pas à considérer, je le répète, comme des initiés, loin de là. On en parlait essentiellement, ainsi que je l’ai déjà dit, comme des Frères en blanc ou des Frères à la voix de lait.
Étaient des initiés pour leur temps et dans l'ensemble leur contexte ?
On peut dire qu’un initié est un être qui est en marche, qui est en quête consciente et volontaire de la Sagesse. Cette Sagesse sous-entend un ensemble de connaissances approfondies des lois énergétiques de notre univers, lesquelles permettent à l’âme et au coeur de s’épanouir. Cette Sagesse sous-entend aussi une certaine familiarité avec l’anatomie subtile du corps humain et elle autorise le contact avec d’autres formes vie que la forme terrestre.
Des êtres de cette envergure étaient en nombre relativement important dans la Communauté essénienne mais, je le répète, il ne faut surtout pas généraliser. Ils demeuraient une minorité au sein de leur minorité.
La plupart du temps, les plus doués et les plus mystiques des Esséniens passaient par l’École du monastère du mont Krmel où ils étaient soumis à une discipline de vie extrêmement exigeante de façon à ce qu’ils puissent développer des capacités psychiques puis, par celles-ci, devenir des êtres de service.
Ce qui était recherché, c’était l’ouverture de la conscience. On disait alors de ceux qui la manifestaient qu’ils étaient porteurs et transmetteurs de la Connaissance. À ce niveau- là, il est clair que malgré leurs spécificités, tous les Esséniens n’étaient pas à considérer, je le répète, comme des initiés, loin de là. On en parlait essentiellement, ainsi que je l’ai déjà dit, comme des Frères en blanc ou des Frères à la voix de lait.